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LE BOUDDHISME JAPONAIS

de la première partie du cinquième Texte, formant en tout soixante livres. Un peu plus tard, vers 695, sous la dynastie des T’ang (618-907), Çikshânanda traduisit quarante-cinq mille stances de la première partie du même texte, formant en tout quatre-vingts livres. À la même époque, Prajña fit à part une traduction d’un chapitre intitulé Dharma-Dhâtvavatâra (Nyeu-hô-kaï) ; elle est divisée en quarante livres.

Qu’est ce « Texte constant » qui ne peut être recueilli ? — Chacun des grains de poussière qui remplissent les mondes illimités renferme d’innombrables Bouddhas qui éternellement, dans le passé, le présent, et l’avenir, ont prêché, prêchent et prêcheront l’Avataṃsaka-sûtra ; leur enseignement ne peut donc être recueilli. Parmi les pensées de Çâkyamuni une seule renferme toute la vérité, une seule constitue la vérité absolue (Shin-nyo) et cette vérité s’applique dans le temps et dans l’espace, dans les trois états d’existence et les dix directions ; toute pensée qui n’est pas contraire à cette vérité a le même domaine. Tant que Çâkyamuni prêche sans s’écarter de cette pensée unique, toute la matière (Dharma), dans le temps et dans l’espace, prêche en même temps. Ainsi ce qu’un Bouddha proclame, tous les Bouddhas au même instant le proclament aussi. On comprend l’impossibilité de recueillir de telles prédications.