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LE BOUDDHISME JAPONAIS

sho-shû-shô) comme fausse, et conserve la nature relative (paratantra ; Eta-ki) et la nature absolue (parinishpanna ; En-jô-ji-shô) comme l’existence ou la réalité.

2o Connaissance qui rejette la confusion et conserve la pureté (Charan-rou-jun-shiki), c’est-à-dire qu’elle rejette les objets qui peuvent être confondus comme étant intérieurs et extérieurs et conserve l’unique connaissance qui est purement intérieure.

3o Connaissance qui laisse de côté la fin et remonte au principe (Chô-matsou-ki-hon-shiki), c’est-à-dire qu’elle remonte au principe qui est l’intelligence (Zi-shô-boun), en laissant de côté la « partie de forme et de vue » (Sô-boun et Kén-boun), c’est-à-dire les phénomènes d’imagination et de perception, comme un objet lointain.

4o Connaisance qui cache l’infériorité et qui montre la supériorité (On-rétsou-ken-shô-shiki), c’est-à-dire qu’elle cache les dharmas intellectuels (Shin-jô) comme inférieurs, et montre les rois de l’intellect qui leur sont supérieurs.

5o Connaissance qui rejette les formes et comprend la nature (Ken-sô-shô-shô-shiki), c’est-à-dire qu’elle rejette les objets matériels (Zi) comme les formes, etc., et cherche à comprendre l’idée abstraite qui est la vraie nature.

Cette nature est appelée « l’esprit pur de la nature elle-même » (Ji-shô-shô-jô-shin) dans le Çrîmala-sûtra. Voilà les cinq termes expliquant l’objet de la méditation.