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NOTES.

plongeant son corps, il avait profané cette eau sacrée et la sainteté du lieu : aussi une maladie grave s’ensuivit, et confirma le courroux des dieux. » (Trad. de C.-L.-F. Panckoucke.)

15. Sicut C. Ammaranius Apollinaris. Il est d’autant plus facile de constater ici une altération de texte, que cet Apollinaris n’est connu de personne. Au lieu de ce mot, M. Dederich lit sicut Camœnarum et Apollinis et Juturnæ. Il faudrait, d’après cette leçon, traduire ainsi la phrase : « Car on croit que ces sources ont, comme celles des Muses, d’Apollon, et de Juturne, la vertu de rendre la santé aux malades. »

16. Viam Appiam… usque ad urbem Capuam muniendam curavit. L’expression munire viam n’a pas toujours eu le même sens. Ainsi que le fait observer M. Naudet (Mémoires de l’Académie des sciences morales et politiques, t. iv, p. 829 et suiv.), au temps d’Appius Cécus on ne pouvait entendre par là que la construction, et non le pavé des routes, puisque Tite-Live rapporte (liv. xli, ch. 27) que l’an de Rome 579, pour la première fois, les censeurs firent paver de grandes pierres les rues de la ville ; c’est donc seulement après cette époque que l’on a pu employer indifféremment munire pour sternere viam. Cependant on trouve dans le recueil de Gruter une antique inscription ainsi conçue :

appivs. clavdivs.

c. f. caecvs.
viam. appiam. stravit.
et. aqvam.
in. vrbem. addvxit.

Alors, en admettant l’authenticité de cette inscription, nous serions autorisés à croire que sternere signifierait empierrer, caillouter, aussi bien que paver les routes.

17. Abdicavit se censura. Tite-Live (liv. ix, ch. 29) fait connaître la cause de cette abdication.

18. Hortorum Torquatianorum et… L’édition de Wesel ajoute Plautianorum.

19. Salinæ. Au sud-ouest de Rome, sur la rive gauche du Tibre. Voyez le plan de Piranesi (Le Antichità romane, t. i, tav. 38), où l’on peut suivre le parcours de tous les aqueducs, depuis leur entrée dans la ville, jusqu’aux lieux où ils aboutissaient. Nous y renvoyons une fois pour toutes, notamment en ce qui regarde les chapitres v-xv.

31.