Page:Frontin - Les Stratagèmes - Aqueducs de la ville de Rome, trad Bailly, 1848.djvu/457

Cette page a été validée par deux contributeurs.
455
DES AQUEDUCS.

quelconque ; il faut que le calibre de ce tuyau soit le même que celui du calice approuvé, jusqu’à la longueur de cinquante pieds, conformément aux dispositions du sénatus-consulte ci-après :

106. « Les consuls Q. Élius Tubéron et Paullus Fabius Maximus ayant exposé que certains particuliers établissaient des prises d’eau dans les canaux publics, et ayant demandé ce qu’il plaisait au sénat d’ordonner à cet égard, il a été arrêté ce qui suit : Il ne sera permis à aucun particulier de détourner l’eau des canaux publics ; tous ceux qui auront obtenu des concessions prendront l’eau dans les châteaux d’eau. Les intendants examineront dans quel lieu, soit au dedans, soit au dehors de la ville, les particuliers pourront eux-mêmes placer des châteaux d’où ils devront conduire l’eau qui leur aura été donnée en commun, des châteaux publics, par ces mêmes intendants ; nul concessionnaire n’aura le droit d’adapter à moins de cinquante pieds du château où il prendra l’eau, aucun tuyau plus large que le quinaire. » Ce qu’il faut remarquer dans ce sénatus-consulte, c’est qu’il défend de prendre l’eau ailleurs que dans les châteaux, afin de préserver les canaux et les tuyaux publics de fréquentes dégradations.

107. Une concession d’eau n’établit aucun droit en faveur de l’héritier, de l’acheteur, en un mot, du nouveau propriétaire. Les bains, en tant qu’établissements publics, avaient depuis longtemps le privilège de conserver à perpétuité l’eau qui leur avait une fois été accordée. C’est ce que nous apprennent les sénatus-consultes, dont l’un est transcrit ci-après. Aujourd’hui la concession d’une eau quelconque doit être renouvelée pour le nouveau possesseur.

108. « Les consuls Q. Élius Tubéron et Paullus Fa-