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DES AQUEDUCS.

troisième consulat de Vespasien, et le premier de Cocceius Nerva ; à Silvanus succéda T. Ampius Flavianus, sous le consulat de Valerius Messalinus ; à Flavianus, Acilius Aviola, sous le cinquième consulat de Vespasien, et le troisième de Titus ; après Aviola, sous le troisième consulat de l’empereur Nerva et le troisième de Verginius Rufus, cette charge nous a été confiée.

103. Je vais maintenant faire connaître les obligations de l’intendant des eaux, ainsi que les lois et les sénatus-consultes qui doivent lui servir de règle. En ce qui regarde le droit de conduite chez les particuliers, il faut veiller à ce que personne ne détourne l’eau publique sans un édit de César, c’est-à-dire sans une autorisation expresse, et à ce que nul n’en détourne plus qu’il n’en a obtenu. De là il résultera que la quantité d’eau que nous avons recouvrée, comme nous l’avons dit, pourra donner lieu à l’établissement de nouvelles fontaines, et à de nouveaux bienfaits de la part du prince. Pour atteindre ce double but, il faut opposer une active surveillance aux fraudes multipliées qui se commettent. Il est nécessaire d’inspecter de temps en temps, et avec soin, les canaux hors de la ville, pour reconnaître les concessions, et d’exercer la même surveillance sur les châteaux d’eau et les fontaines publiques, afin que l’eau coule sans interruption jour et nuit ; c’est un devoir imposé à l’intendant par un décret conçu en ces termes :

104. « Les consuls Q. Élius Tubéron et Paullus Fabius Maximus ayant fait un rapport sur le nombre des fontaines publiques établies par Agrippa, soit dans l’intérieur de Rome, soit dans les édifices contigus à la ville, et ayant demandé au sénat ce qu’il lui plaisait d’ordonner à cet égard, le sénat arrête qu’il n’y a lieu ni d’augmenter, ni de diminuer le nombre des fontaines

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