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NOTES DU LIVRE II.

meilleure espèce et de plus anciens soldats, avait nécessairement tout l’avantage ; c’est ainsi qu’un centurion de la dixième légion disait à Scipion, en Afrique : « Donne-moi dix de mes camarades qui sont prisonniers comme moi, fais-nous battre contre une de tes cohortes, et tu verras qui nous sommes. » Ce que ce centurion avançait était vrai. Un soldat moderne qui tiendrait le même langage ne serait qu’un fanfaron. Les armées anciennes approchaient de la chevalerie. Un chevalier armé de pied en cap affrontait un bataillon.

« Les deux armées, à Pharsale, étaient composées de Romains et d’auxiliaires, mais avec cette différence que les Romains de César étaient accoutumés aux guerres du Nord, et ceux de Pompée aux guerres de l’Asie. » (Napoléon.)

38. Ne quis non locus ejus victoriam miraretur. Il y a des éditions qui portent ne quis locus ejus victoriam moraretur, leçon qui paraît acceptable.

39. C. Duilius… excogitavit manus ferreas.Voyez Florus, liv. ii, ch. 2 ; Polybe, liv. i, ch. 22.

40. Ramosque par terram trahentes.Voyez Tite-Live, liv. x, ch. 40-41.

41. Jussitque collem capere. Comparez à ce récit celui de Tite-Live, liv. x, ch. 28 et 29.

42. Porcius Cato… a tergo subitus apparuisset. Tite-Live (liv. xxxvi, ch. 14-18) et Plutarque (Vie de Caton, ch. xiii et suiv.) rendent compte de ce stratagème avec des détails pleins d’intérêt.

43. Peticus consul contra Gallos. Tite-Live rapporte le même fait, mais avec quelques circonstances différentes, liv. vii, ch. 14.

44. Marius, circa aquas Sextias.Voyez Plutarque, Vie de Marius, ch. xx.

Pour que le détachement envoyé ainsi à l’avance ne fût pas compromis, il fallait que Marius eût la certitude que les Teutons accepteraient la bataille le lendemain, et qu’ils ne feraient aucun changement à leurs dispositions.

« Il ne faut faire aucun détachement la veille du jour d’une bataille, parce que, dans la nuit, l’état des choses peut changer, soit par des mouvements de retraite de l’ennemi, soit par l’arrivée de grands renforts qui le mettent à même de prendre l’offensive et de rendre funestes les dispositions prématurées que vous avez faites. » (Napoléon.)