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LES STRATAGÈMES.

Celui-ci, après avoir fait reconnaître le camp de Syphax, parvint à l’incendier pendant la nuit, ce qui mit un tel désordre dans l’armée ennemie, que le fer et le feu détruisirent quarante mille hommes. Voyez Tite-Live, liv. xxx, ch. 3-6 ; et Polybe, liv. xiv, fragment 2.

4. Principes Gabinorum. Gabies, ville du Latium et colonie d’Albe. Elle était déjà en ruines du temps d’Auguste.

Les détails de cet odieux artifice des deux Tarquins sont dans Tite-Live, liv. i, ch. 24. Voyez aussi Florus, liv. i, ch. 7 ; Valère-Maxime, liv. vii, ch. 4 ; Denys d’Halicarnasse, liv. iv, ch. 54 ; Ovide, Fastes, liv. ii, v. 686 à 711.

Diogène Laërce rapporte que Thrasybule, tyran de Milet, donna un conseil du même genre à Périandre, tyran de Corinthe, dans les termes suivants :

trasybule à périandre.

« Je n’ai fait aucune réponse aux questions de votre héraut ; mais, l’ayant mené dans un champ, j’abattis à coups de bâton, pendant qu’il me suivait, ceux des épis qui dépassaient les autres. Si vous l’interrogez, il vous dira ce qu’il a vu et entendu. Imitez-moi donc, si vous voulez conserver votre autorité ; faites périr les premiers de la ville, qu’ils soient, ou non, vos ennemis. L’ami même d’un tyran doit lui être suspect. »

5. Pharnæum. D’après Dion Cassius, il faudrait écrire Channæum.

6. Natione Cyrresten. Cyrrhus, ville de Syrie, sur un affluent de l’Oronte.

7. Zeugma. Ville de Syrie, fondée par Seleucus Ier, ainsi appelée de ζεύγνυμι, joindre, parce que, bâtie sur l’Euphrate, elle était le point de communication entre la Syrie et la Babylonie.

Pour l’expédition de Ventidius, voyez Dion Cassius, liv. xlix, ch. 39-41 ; et Justin, liv. xlii, ch. 4.

8. Imperator Cæsar Domitianus Augustus Germanicus. Cet étalage de titres n’est qu’une flatterie de l’auteur, qui vivait sous Domitien.

9. Si consulum junctas vires intellexisset. Asdrubal s’aperçut en effet, mais trop tard, de la réunion des consuls. On ne doit donc pas prendre à la lettre cette dernière phrase de Frontin. Voyez le § 9 du chapitre suivant, et surtout le beau récit de Tite-Live, liv. xxvii, ch. 43-50.

« Quand on marche à la conquête d’un pays avec deux ou trois