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LES STRATAGÈMES. LIV. IV.

4. Alexandre, à la tête de quarante mille hommes, que déjà Philippe, son père, avait habitués à la discipline, entreprit la conquête du monde, et vainquit des armées innombrables.

5. Cyrus, faisant la guerre aux Perses avec quatorze mille hommes, surmonta les plus grandes difficultés.

6. Épaminondas, général thébain, à la tête de quatre mille hommes, dont quatre cents cavaliers, battit l’armée lacédémonienne, qui comptait vingt-quatre mille fantassins et seize cents cavaliers.

7. Quatorze mille Grecs, qui étaient venus au secours de Cyrus contre Artaxerxès, défirent cent mille barbares.

8. Ces mêmes quatorze mille Grecs, ayant perdu leurs chefs dans un combat, confièrent le soin de leur retraite à l’Athénien Xénophon, l’un d’eux, qui les ramena sains et saufs, à travers des lieux dangereux qu’ils ne connaissaient pas.

9. Xerxès, arrêté aux Thermopyles par les trois cents Spartiates, dont il ne put triompher qu’avec beaucoup de peine, dit qu’on l’avait trompé : qu’il avait beaucoup d’hommes, mais de soldats aguerris et disciplinés, point.


III. De la tempérance et du désintéressement.

1. M. Caton se contentait, dit-on, du vin des rameurs.

2. Fabricius, à qui Cinéas, ambassadeur d’Épire, offrait une grande quantité d’or, la refusa, et dit qu’il aimait mieux commander à ceux qui avaient de l’or, que d’en avoir lui-même.

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