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l’homme à l’hispano

demandé, avec une insistance fiévreuse, de venir à Oloron. Il l’en avait presque requis, comme pour un duel on appelle un témoin.

Le vieil homme s’était mis en route sans rien savoir. Il s’imaginait que les choses tournaient bien et que la sincérité de Georges avait vaincu. Maintenant qu’il avait vu Stéphane, il restait ébloui et peut-être atterré de sa beauté. Il comprenait la folie de son ami. La gaîté de lady Oswill l’incitait à penser que leur bonheur n’était plus menacé. Mais, en même temps, il avait vu Dewalter et dans ses yeux, à un seul regard, il avait reconnu la détresse. Alors, il hésitait. Il ne savait plus s’il était venu pour apprendre sa félicité ou pour le sortir de l’abîme ? Il avait peur tout à coup dans ce grand château comme dans une maison ennemie et il marchait à travers la chambre, à pas tremblants et inutiles.