Page:Frondaie - L'Homme à l'Hispano - 1925.djvu/156

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XIV


En octobre, Paris renaît. Après la trêve des vacances, chacun revient de la montagne ou des bains, de ces séjours salubres, avec une frénésie de vie citadine. Les théâtres, les cabarets à la mode retrouvent leur clientèle, hier dispersée au gré des stations ou des chasses. Les voies regorgent d’une circulation affairée et, dans les soirs précoces de cette fin de l’automne, elles s’illuminent en même temps que les voitures, les vitrines et les balcons. Cependant, l’arrière-saison, dorée et mûre comme un fruit lourd, permet encore aux foules de respirer dans les jardins. Partout circule un plaisir de se retrouver dans ses habitudes. Ce n’est plus le luxe nerveux des grandes semaines printanières quand, vers l’Étoile, la capitale elle-même est une ville d’eaux. Réunissant, entre ses murs trop étroits, ses enfants prodigues et tous leurs cousins de pro-