Page:Fromentin - Dominique, 1863.djvu/178

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’élève pas plus haut, que l’imagination ne va pas au delà, qu’elle comble les cœurs les plus avides, qu’elle a de quoi ravir les plus exigeants, et ce jour-là, mon cher enfant, si vous n’êtes pas incurablement malade, malade à mourir, vous serez guéri.

« Quant à vos recommandations, je les suivrai. Je verrai M. et Mme de Nièvres, et je vous sais gré de me donner cette occasion de m’entretenir de vous avec des amis qui ne sont pas étrangers, je suppose, aux agitations que je déplore. Soyez sans inquiétude, au surplus ; j’ai la meilleure des raisons pour être discret : j’ignore tout. »

Un peu plus tard, il m’écrivait encore :

« J’ai vu Mme de Nièvres ; elle a bien voulu me considérer comme un de vos meilleurs amis. À ce titre, elle m’a dit à propos de vous et sur vous des choses affectueuses qui me prouvent qu’elle vous aime beaucoup, mais qu’elle ne vous connaît pas très-bien. Or, si votre amitié mutuelle ne vous a pas mieux éclairés l’un sur l’autre, ce doit être votre faute, et non la sienne, ce qui ne prouve pas que vous ayez tort de ne vous révéler qu’à demi, mais ce qui me démontrerait au moins que vous l’avez voulu. J’arrive ainsi à des conclusions qui m’inquiètent. Encore une fois, mon cher Domi-