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get le nomma en 1876 à la cure de St-Félix de Valois. C’est là à quelques lieues de Joliette et en relations directes et fréquentes avec eux que Monsieur LeBlanc devint l’ami et le confident des Clercs de St-Viateur qui surent toujours trouver en lui un bienfaiteur solide et généreux. Enfin en 1881 il fut appelé à la cure de St-Martin, comme nous le disions au début de ce chapitre


L’administration de M. Dubé avait laissé la paroisse presque en pleine crise. Les temps étaient durs et les esprits montés. La dette énorme $39,000,00, l’église inachevée, le presbytère à construire, les écoles à améliorer : autant de choses qui rendaient la position difficile. Le départ précipité de M. Archambault n’était pas de nature à attirer le nouveau curé. Homme de foi et ne comptant que sur Dieu, M. LeBlanc accepta le poste. On raconte dans les familles comment il s’y prit pour calmer les esprits : il fut patient et pria avec les fidèles. « Allons, mettons-nous sous la protection de St-Joseph et tout ira bien » (19 mars 1881). La question d’argent était secondaire. De fait tout alla bien. Lentement mais sûrement il se concilia les esprits et les cœurs : il adoucit les difficultés, il réorganisa les finances. Contents de lui et fidèles à suivre ses conseils sages et prudents, les paroissiens firent terminer l’église (1883), construire le nouveau presbytère, agrandir le cimetière. L’ornementation du lieu saint lui était chère. Ce fut sous son inspiration que le Chemin de Croix fut érigé avec ses belles stations, que le sanctuaire fut enrichi et que le plancher de bois franc fut construit. En