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DE JEAN FROISSART.

Comment cilz est courtois et esvilliés,
Et doucement et bien enlangagiés,
Dessus tous est ydones et tailliés
Sans nul detri
Que en priant soit pris et recoeilliés,
Reconfortés, resjoïs et aidiés.
Vive tel coer qui est acompagniés
De toute honneur, pourvéus et aisiés ;
Cascune dame où tout bien est fichiés
Dont le coer est en bonne amour lyé.
L’euist tout tel non aultre, ce saciés,
Tel l’ay l’ami.


Sitos que Pités ot parlé,
On n’euist gaires lonc alé
Que Doulc-Samblant, un siens germains,
Qui moult fu courtois et humains,
Jetta en place un beau souhet,
C’est bien raisons qu’on l’oc et ait,
Car je l’escrisi ; je m’en vaut
Apres ceuls qui sont ci devant.

Le Souhet de Doulc-Samblant.

Je souhede joie paix et repos,
L’esbatement des plains champs et des bos,
Cours de levriers et des oiseaus beaus vols,
Et à véoir jardins vreghiers et clos
Bien ordonnés et rieuléement clos,
Arbres et fruis, tant meniers que gros,