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POÉSIES

À savoir qui doit commencier,
Ne nuls ne s’en voet avancier.
Là fu à la busquette fret
Ordonnéement et attret ;
Et là le gagna de son droit
Plaisance, qui pas n’en vodroit
Pour nulle rien estre escusée,
Car elle est assés bien usée
De souhedier. Si dist ensi,
Par langage très agensi.

Le Souhet de Plaisance.

Je souhede qu’il fust toutdis estés
Beaus et jolis, et li airs attemprés,
Clers et seris, gracious et soués,
Et qu’on véist, par vregiers et par prés
Roses et lys et flourettes assés,
Et qu’on euist en partie ses grés
De ce qui est pure necessités.
Secondement :
Cascun amant fu loyal et secrés,
Obeissans, percevans et discrés,
Et de parler si bien acoustumés
Que de tous fust prisiés et honnourés,
Et de sa dame entirement amés,
Et à la fois liement escoutés.
Et dame aussi, c’est bien ma volentés,
Certainement
Euist en li un si bon sentement