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VIE

et Trésorier de l’église collégiale de Chimay[1], qu’il devait probablement à l’amitié dont le comte de Blois[2] l’honorait : la seigneurie de Chimay faisait partie de la succession que ce comte avait recueillie en 1381, par la mort de Jean de Chastillon, comte de Blois, le dernier de ses frères.

Il y avait vingt-sept ans[3] que Froissart était parti d’Angleterre, lorsqu’à l’occasion de la trêve qui se fit entre les Français et les Anglais, il y retourna[4] en 1394, muni de lettres de recommandation pour le roi et pour ses oncles. De Douvres où il débarqua, il alla à Saint Thomas de Cantorbéry, fit son offrande sur le tombeau du saint ; et par respect pour la mémoire du prince de Galles de qui il avait été fort connu, il visita son magnifique mausolée. Là il vit le jeune roi Richard, qui était venu rendre grâces à Dieu des succès de sa dernière campagne en Irlande : mais malgré la bonne volonté du seigneur de Percy, sénéchal d’Angleterre, qui avait promis de lui procurer une audience du roi, il ne put

  1. Dans le comté de Haynaut au diocèse de Liége.
  2. Guy de Chastillon, comte de Blois, sire d’Avesnes, de Chimay, de Beaumont, de Stonehove et de la Goude, Je Jehan Froissart, prestre et chapelain à mon très-cher seigneur, et pour le temps de lors trésorier et chanoine de Chimay et de l’Isle en Flandres, livre 4, Préface du 4.e livre dans plusieurs manuscrits.
  3. Chron., liv. 4 ; il dit vingt-huit à la page suivante.
  4. Voy. sa Chron., liv. 4.