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DE JEAN FROISSART.

dant les conférences qui se tenaient entre les plénipotentiaires de France et d’Angleterre, lesquelles opérèrent enfin une trêve de quatre ans.

Dès l’année 1378, Froissart avait obtenu du pape Clément VII l’expectative d’un canonicat à Lille[1]. On voit dans le recueil de ses poésies, qui fut achevé en 1393, et dans une préface qui se trouve dans plusieurs manuscrits à la tête du quatrième volume de son histoire, composé vers le même temps, qu’il se qualifiait Chanoine de Lille[2] ; mais Clément VII étant mort en 1394, il abandonna la poursuite de son expectative, et commença à ne prendre que la qualité de Chanoine

  1. Voy. son Dict dou Florin. Le florin adresse la parole à l’auteur.

    Car dou bon seigneur de Couci
    Qu est nobles, gentilx et cointes
    Estes vous privés et acointes,
    Si s’avez pour lui celle painne
    Et l’expectation lointainne
    Sur les chanesies de Lille,
    Cent florins vous a, par St. Gille,
    Moult bien coustée celle grasce
    Qui n’est ores bonne ne grasse,
    Mais mal revenans à proufit
    Quoique dou premier an est dit
    Dou pape que la grasce avés ;
    Mès voirement vous ne scavés
    Quant vous en serés pourvéüs,
    Ne à chanonnes recéüs.

  2. Froissart, au commencement et à la fin de ses poésies, prend le titre de trésorier et chanoine de Chimay, et de Lille en herbes, expression qui désigne son expectative.