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DE JEAN FROISSART.

En l’ardour dont je sui attains.
Si sui je près sus l’estre estains.
Or nest pensée qui n’aviegne
Attendans que desirs revienne
Et que nouvelles me raporte.
En pensant illoec me deporte
À faire un lay presentement,
Car j’en ai assés sentement
Et matère par ces deus mains.
Je m’en passaisse bien à mains ;
Mès puis qu’il fault qu’il soit ensi,
Très humblement j’en regrasci
Amours qui de ses biens m’envoie,
Et qui aussi m’a mis en voie
De faire le lay sus tel fourme
Que mon fait requiert et enfourme.

Lay amoureus.

Ardamment me voi espris
Et sans confort
De fu d’amours qui me mort,
Si que tous fris
Ou coer m’est ce fu escris
Qui me remort
Le gent corps, le bel deport,
Et les douls ris
De ma dame qui m’a pris
Par son effort.