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POÉSIES

» Jonece, par raison le vin.
» Vous voliés aler au devin
» Pour demander vostre anelet. »
Dont sallent avant li vallet
Qui furent fel et despitous
Et encontre moi peu pitous,
Et me disent : « Trayes en là »
Et je respondi : « Ve-me-là ! »
Tout le plus grant bien que je pris
De ma droite dame de pris,
Fu que je vis après ma note
Sa belle bouchette mignote
En riant un petit mouvoir.
Plus n’i ot fait ne dit non voir,
Ce fu assés ; bien me souffist.
Or vous dirai quel chose on fist.
Là fu qui dist ceste parolle,
Qu’on laiast ester la carolle
Et qu’on presist aultre revel.
Dist l’un : « J’en sçai un tout nouvel
» Que je voeil monstrer et aprendre
» Et qui bien est tailliés dou prendre. »
Quel est le ju on li demande.
Il respondi à la demande :
« C’est cils de la pince merine.
» Enfant de Roy et de Royne
» Le poroient par honneur faire. »
Tout s’acordent à cel afaire.
Nuls n’i est à qui il ne place.
Là fu le ju jués en place.