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POÉSIES

Mès mon doulc ami y ere
Coeillans la flourette
On dist etc.

Un chapelet li donnai
Fait de la vesprée ;
Il le prist, bon gré l’en scai ;
Puis m’a appellée.

« Voeilliés oïr ma proyere,
» Très belle et doucette
» Un petit plus que n’affiere
» Vous m’estes durette. »
On dist etc.


Jà ne seroient nul jour las
Jone gent d’estre en tel solas,
Car leur nature le requiert
Qui toutadies avant conquiert
Et les encline en tel besongne ;
C’est la plus especiauls songne
Qu’il ont ne qu’il voeillent avoir.
Il n’ont cure de grant avoir ;
Il on droit, car or ne argent
Dure petit à jone gent.
Quant il l’ont, liement l’espardent ;
Et s’il ne lont, il s’en retardent.
Je, qui jà telz assaus souffri
Tous me deris et me defri
Quant à la fois il m’en souvient
Des aventures qu’il convient