En beau pré vert et plaisant
Pardessus Gave la rivière.
Entre Pau et Ortais séant,
Apres un assez long séjour à la cour d’Orthez, Froissart songeait à s’en retourner : il fut retenu par Gaston, qui lui fit espérer une occasion prochaine de voyager en bonne compagnie. Le mariage de la comtesse de Boulogne, parente du comte, ayant été conclu avec le duc de Berry, la jeune épouse fut conduite d’Orthez à Morlas, où les équipages du duc son mari l’attendaient : il partit à sa suite, après avoir reçu des marques de la libéralité de Gaston[1] qui le pressa instam-
- ↑ Page 429 de ses Poés. manus.
Et quant j’oc tout parlit l’histoire
Dou chevalier au soleil d’or
Que je nomme Melyador,
Je pris congé ; et li bons contes
Me fit par sa chambre des comptes
Delivrer quatrevins florins
D’Arragon, tous pesans et fins.
Des quels quatre vins les soissante
Dont l’avoïe fait francs quarante
Et mon livre qu’il m’ot laissé,