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DE JEAN FROISSART.

Je sui en vostre prison
Tous liegement ;
Et coers qui merci attent,
Grasce et pardon,
Doit avoir, s’il vit, foison
Aliegement.
De tout etc.


Moult grandement nous rafreschi
Le virelay que j’ai dit ci,
Car matère lie et nouvelle
Toute joie en coer renouvelle.
Ce doient savoir amourous
Qui ont les coers gais et joious,
Comment proufitent tel recort.
Je m’ordonne tous et acort
À Jonece mon chier ami.
Il se tient moult privés de mi
Et me dist : « Compains et amis,
» Venus qui o moi vous a mis,
» Me pria et me commanda,
» Quant à moi vous recommanda
» Que j’en fesisse mon devoir.
» Or me voeilliés cognoistre voir.
» Que vous samble-il de ce buisson ?
» Il n’est riens dont ne se nuise on,
» Tant soit plaisant ne delitable.
» Savés-vous riens plus proufitable
» Ne qui mieulz vous viegne à plaisir ?
» Volés vous point de ci issir