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DE JEAN FROISSART.

Et à la douce ordenance
Dont j’ai le commencement
Qui tele fortune attent.
Moult est plains de souffisance
Deduit, etc.

Il n’est rien qui ne retraie
Par nature à sa saison.
Dont se mon coer se resgaie
Il y a assés raison ;
Car j’ai bien la cognissance
Que Desir grant painne y rent ;
Et je le croi liement
Car j’ai de sa pourveance
Deduit, etc.


Ce virelay dit et chanté
Je ne sçai qui m’ot enchanté,
Mès grandement lies me sentoie
Et à tous deduis m’assentoie
De quoi Venus m’amonnestoit.
Et encores tele heure estoit
Que je m’en fuisse à mains passés,
Car j’en faisoie plus assés.
Espoir, qu’il ne me fust besoing.
Mès Plaisance et Desir sans soing
Pluisours choses souvent emprendent,
Dont garde à nulle fin ne prendent.
Et nom-pour-quant, bien me ramembre,
Quoique legier fuissent mi membre,