par une pastourelle[1] sur les fiançailles de Louis comte de Dunois, fils de Guy, avec Marie, fille du duc de Berry : deux ans après, le mariage s’étant fait à Bourges, il le célébra par une espèce d’épithalame assez ingénieuse pour le temps, intitulée Le Temple d’honneur.
Il passa les années 1385, 1386, et 1387, tantôt dans le Blaisois, tantôt dans la Touraine ; mais le comte de Blois l’ayant engagé à reprendre la suite de l’histoire qu’il avait interrompue, il résolut en 1388, de profiter de la paix qui venait de se conclure, pour aller à la cour de Gaston Phœbus, comte de Foix et de Béarn, s’instruire à fond de ce qui regardait les pays étrangers et les provinces du royaume les plus éloignées, où il savait qu’un grand nombre de guerriers se signalaient tous les jours par de merveilleux faits d’armes. Son âge et sa santé lui permettaient encore
- ↑ Pag. 290 et 291 de ses Poéses manuscrites.
Par très amoureuse affaire,
Coment qu’il ne le véist oncques.
Il ne faut point confondre ce livre avec les poésies manuscrites de Froissart, qui renferment à la vérité un grand nombre de chansons, rondeaux, balades, virelais, lais et pastourelles, distribués chacun dans leur classe, nais où le titre de Meliador ne se trouve nulle part.