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DE JEAN FROISSART.

D’un fileçon je les lioie,
Et puis si les laissoie aler
Ou je les faisoie voler ;
Aux dés, aux eschès, et aux tables,
Et à ces grans jus delitables,
Les jus ne voloie pas tels ;
Mès de terre à faire pastels,
Rons pains, flannes et tartelettes,
Et un four de quatre tieulettes
Où je mettoie ce mestier
Qui m’avoit adont grand mestier.
Et quant ce venoit au quaresme
J’avoie, dessous une escame,
D’escafottes un grant grenier
Dont ne vosisse nul denier.
Et lors, sus une relevée,
Avec l’escafotte travée,
Juoie avec ceuls de no rue.
Et tout ensi qu’on hoce et rue,
Je leur disoie : « Hociés hault.
» Car vraiement cape ne fault. »
Et quant la lune estoit serine,
Moult bien à la pince merine
Juiens. Aussi en temps d’esté
À tels jus ai-je bien esté,
Plus marris au département
Que ne fuisse au commencement.
Vis m’estoit qu’on me faisoit tort
Quant on m’avoit dou ju estort.
Puis juiens à un aultre jeu