études, la patience et la sévérité de ses maîtres.[1] Il aimait la chasse, la musique, les assemblées, les fêtes, les danses, la parure, la bonne chère, le vin, les femmes ; et ces goûts, qui se développèrent presque tous dès l’âge de douze ans, s’étant fortifiés par l’habitude, se conservèrent même dans sa vieillesse, et peut-être ne le quittèrent jamais. L’esprit et le cœur de Froissart n’étaient point encore assez occupés, son amour pour l’histoire remplit un vide que l’amour des plai-
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Tres que n’avoïe que douze ans
Estoïe forment goulousans
De véoir danses et carolles,
D’oïr menestrels et parolles
Qui s’apertiennent à deduit,
Et, de ma nature introduit,
D’amer par amours tous céauls
Qui aiment et chiens et oiseauls :
Et quant on me mist à l’escole,
Où les ignorans on escole,
Il y avoit des pucelettes,
Qui de mon temps erent jonettes.
Et je qui estoïe puceaus,
Je les servoïe d’espinceaus,
Ou d’une pomme ou d’une poire,
Ou d’un seul anelet de ivoire ;
Et me sambloit, au voir enquerre,
Grant proesce à leur grasce acquerre,
Et aussi es-ce vraiement ;
Je ne le di pas aultrement.
Et lors devisoie à par mi :
Quant revendra le temps por mi
Que par amours porai amer.Espinette amoureuse, p. 83 de ses poësies mss.Et si destoupe mes oreilles,
Quant j’oc vin verser de bouteilles,