Page:Froissart - Poésies (1829).djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117
DE JEAN FROISSART.


» Ne pour qui on esploite tant
470» Que florins sont, je vous créant. »
Adonc di-je : « Sus toute rien
» Tu m’as ores conseillié bien ;
» Encores je te garderai,
» Ne point je ne t’aleverai,
475» Car tu n’es mies trop prisiés
» Mès contrefés et débrisiés.
» Or t’en va, dont tu es venus ;
» Je ne voeil à toi parler plus ;
» Mès il me souvenra souvent,
480» Cela t’ai-je bien en convent,
» Comment le sire de Biau-Ju,
» Antones qui grans galois fu,
» En riant moult souvent disoit,
» Et d’argent on se devisoit :
485» Aussi a fait Gerars d’Obies
» Qui pas n’a vie aux oublies ;
» Autant vaudroit au jugement
» Estront de chien que marq d’argent. »