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POÉSIES


» Estat qui se puist ressambler
320» À celui dont je puis parler,
» Se ce n’est Berri et Bourgongne.
» Mès bien croi, sans point de mençongne
» Que ces deus dus, cascuns par soi,
» Qui sont oncle dou noble roy
325» Charles de France, qui Diex gart !
» Ont estat de plus grant regard
» Que ne soit li estas dou conte
» De Fois. Mès tant y a en compte
» Qu’il est larghes aux estragniers,
330» Et parle et vie volentiers
» À euls, et dist otant de choses
» Où on poet prendre bonnes gloses
» Que de seigneur que onques vi,
» O un, que Diex face merci !
335» Amé, le conte de Savoie,
» Cils, tant qu’il vesqui, tint la voie
» De larghece, en toutes saisons.
» Revenir voeil à mes raisons.
» Gaston le bon conte de Fois,
340» Pour l’onnour du conte de Blois,
» Et pour ce que j’oc moult de painne
» Tamaint jour et mainte sepmainne
» De moi relever à mie-nuit,
» Ou temps que les cers vont en bruit »
345» Sis sepmainnes devant Noël
» Et quatre après, de mon ostel
» À mie nuit je me partoie
» Et droit au chastiel m’en aloie.