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Introduction



L’existence d’un livre de Froissart intitulé Meliador est clairement établie par deux allusions qu’y fait cet auteur, l’une dans les Chroniques, l’autre dans le Dit du Florin, à l’occasion de son séjour à Orthez, chez le comte de Foix, Gaston Phébus, vers la fin de 1388. Voici d’abord celle que renferment les Chroniques :

L’accointance de luy a moy fut telle pour ce temps que je avoye avecques moy porté un livre, lequel j’avoie fait a la requeste et contemplation de monseigneur Wincelaut[1] de Boesme, duc de Luxembourg et de Brabant, et sont contenues ou dit livre, qui s’appelle de Meliador[2], toutes les

  1. Kervyn de Lettenhove a imprimé Wincelant, mais il faut lire évidemment Wincelaut, conformément au vers 302 du Dit du Florin.
  2. L’édition de Kervyn de Lettenhove donne ici Meliader, et antérieurement Buchon avait imprimé, Meliadus, en indiquant la variante Melliades.