sart. Le premier de ces manuscrits, dont les fragments conservés se trouvaient naguère encore aux Archives nationales, sera désigné ici par la lettre A, et nous emploierons la lettre B pour indiquer le second qui, depuis plus d’un siècle déjà, appartient à la Bibliothèque nationale.
Les quatre fragments qui subsistent du manuscrit A forment actuellement les feuillets 36 à 39 du no 2374, des Nouvelles acquisitions latines de la Bibliothèque nationale. Cet exemplaire, qui appartient sûrement à la fin du XIVe siècle, était écrit en lettre de forme un peu carrée, sur deux colonnes ordinairement composées de trente-deux lignes, et une lettrine rouge ou bleue y marquait le commencement des strophes. Après avoir fait partie sans doute de quelque riche bibliothèque, il vint échouer en Bourgogne, à Semur peut-être, et, dépecés au milieu du XVIIe siècle par le couteau d’un relieur, ses feuillets furent employés pour couvrir divers livres et registres, parmi lesquels figuraient deux volumes relatifs aux « jours », c’est-à-dire aux assises de la seigneurie du Cloux, en la paroisse de Genay, à deux lieues au nord-ouest de la petite ville de Semur-en-Auxois[1] ; les registres en question, saisis avec les papiers du duc de Coigny en l’hôtel de Coigny, sis à Paris, rue de Miromesnil, et déposés le 13 mes-
- ↑ L’un de ces registres renferme les « jours » de la seigneurie du Cloux pour les années 1628 à 1629 ; l’autre comprend ceux des années 1643 à 1649.