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Méliador

Se par soushaidier pooie
Avoir ce que je vorroie,
Ce seroit [bien] pour mon millour
4160 Que de veoir vo[stre] coulour,
Ne riens el ne desirroie.
Ce me fait, etc.



Melyador ensi s’esbat,
Qui encores en son estat
4165 Reprent la plaisance nouvelle
Qui grandement li renouvelle
Ses amouretes non veües ;
Pour quoi toutes choses deües
Sont bien taillies de descendre
4170 En son coer, et ossi d’entendre
A faire joieuses cançons
Et amoureuses pareçons.
Encores la presentement
Avoit il assés sentement
4175 De faire ou dire quelque chose,
Selonch l’amour qui est enclose f. 32 a
En son coer qui n’en poet partir.
Mais il a oï retentir [1]
Le son d’un cor a longe alainne.
4180 Ceste vois, c’est cose certainne,
Son penser proprement li brise,
Car Lansonnès, qui moult le prise
En son coer, li dist : « Monsigneur,
« Puisque vous tirés a honneur,
4185 « Prendés vo coiffe et vo hÿaume :
« Vous orrés tantost aultre psaume
« Canter que vous n’aiiés canté.
« Je vous voi bien en volenté

  1. 4178 oï, B oïr.