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Un matin que l’aurore était rouge et sanglante
Comme un grand corps de vierge empli de volupté,
Il surgit au milieu de la ville opulente,
Charmant, mais douloureux comme un dieu déserté,

Déroulant ses cheveux d’enfant comme des pierres
Précieuses sur les chemins obscurs et froids,
Et par l’inaltérable éclat de ses paupières
Ressuscitant la vie et l’amour d’autrefois.

Tel il vécut dans les odeurs et les caresses
Que versaient sur sa bouche exquise en l’enflammant
Les sirènes d’amour les plus enchanteresses
Dont il était le maître invincible et l’amant.

Vingt ans il promena son miracle splendide,
Enchantant par ses yeux d’astres, éblouissant
Par son immense orgueil la nature sordide
Et brûlant les esprits rien qu’en apparaissant,

Au milieu de la plus séduisante musique
Et des plus doux parfums qu’on pût imaginer.
Puis il désespéra de la femme physique,
Tous les embrassements n’ayant pu lui donner