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Leurs longs manteaux de soie et de velours, leurs voiles,
Et leurs cheveux d’azur baisés par les étoiles !
Et sous les cèdres d’or secoués par la nuit,
Passant comme un navire enchanteur qu’eût conduit
L’éternel nautonier des mers infranchissables.
Maintenant même encore en tous lieux, sur les sables
Des grèves, sur les monts tristes ou parmi les
Lacs d’azur qu’ont remplis d’ombres et désolés
Les hivers de ces temps maladifs, sous la lune,
Nous les voyons la nuit revenir une à une,
Dans toutes leur splendeur native, avec leurs fronts
D’azur et leurs yeux d’or. Et nous les adorons.