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VI

LES BEAUTÉS MORTES


 
Je songe à ces Beautés qu’ont prises les Oublis,
Que la Mort formidable a mises dans ses lits,
Et qui sont dans de tels sépulcres à cette heure
Qu’on ne sait même plus si personne les pleure.
Oh ! comme elles passaient grandement, dans les soirs
Nébuleux, balançant comme des encensoirs
Leurs bras pleins de parfums redoutables ! et comme
Elles foulaient sous leurs beaux pieds tout ce que l’homme
Farouche y déposa d’immuables trésors,
Abandonnant aux vents tumultueux leurs corps,