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XIX

SOIR DE CARNAVAL


 
Ce soir de carnaval où vous étiez si belle
N’a pas cessé de vivre en moi. Je me rappelle
Cette musique et ces couleurs et ces parfums
Qui semblaient rapporter l’âme des jours défunts,
Ces passages de corps troublés dans la luxure,
Et les vibrations de votre chevelure
Qui tournait dans la valse en même temps que vous,
Tout ce soir de janvier dernier qui fut si doux !
Rappelez-vous donc tout, le flamboîment des lustres,
Le chant tumultueux des guitares illustres,