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VII

RÊVE CLAUSTRAL


 
Ce serait une salle immense, comme il sied
À celles où nul être impur n’a mis le pied ;
Où semblerait flotter l’âme des anciens mondes ;
Où, dans l’enivrement des extases profondes,
Les Poètes viendraient le soir, sous des flambeaux,
Rêver aux anciens temps plus graves et plus beaux ;
Où l’on n’entendrait pas des paroles vulgaires ;
Où seulement parfois on causerait des guerres
Anciennes, des assauts livrés, des murs détruits
Et des blessés râlant dans la brume des nuits.