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II
SONGE
À la bella Margarita,
Impératrice des ténèbres,
J’ai dédié ces vers funèbres
Qu’un soir mon pauvre cœur chanta.
C’était dans un bois taciturne
Empli de silence et de paix,
Et — tant ses arbres sont épais ! —
Qui même en plein jour est nocturne.