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XXXV

LE VÊTEMENT D’ORGUEIL


 
Que les autres, le front couronné d’asphodèles,
Réjouissent leur cœur dans les amours fidèles,
Et qu’ils chantent, et qu’ils s’enivrent, et que leurs
Âmes divines soient exemptes des douleurs
Intolérables dont l’âme des hommes souffre !
— Moi, je vis comme dans un vêtement de soufre
Qu’auraient tissé pour moi des dieux magiciens
Avec mes désespoirs, mes délires anciens,
Mes épouvantements, mes hontes et mes haines,
Qui me pèse comme un déroulement de chaînes