Page:Froger - À genoux, 1878.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXXIV

LE RETOUR


 
Après avoir souffert d’horribles labeurs, mornes,
Vaincus, et, — comme sont les bœufs à grandes cornes
Qui reviennent après tout un jour de travail,
Soufflant tout l’obscur feu de leur sombre poitrail, —
Après être rentrés chez nous, vieux et livides,
Nous nous retrouverons devant des chaises vides,
Devant de longs et froids fauteuils, qui sembleront
Nous regarder. Alors nous courberons le front,
Et dans nos cœurs emplis encore d’étincelles
Nous considérerons attentivement Celles