Page:Froger - À genoux, 1878.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— « Moi, j’ai cherché la solitude,
Dit un autre, dans les forêts ;
J’ai toujours fui la multitude
Au fond des déserts où j’errais.
Sous l’accablement des chimères,
J’allais à l’ombre des tilleuls
Rêver loin des foules amères.
Il n’est que les morts qui soient seuls ! » —

Un autre encore : — « Dans les couches
Des femmes j’ai dormi longtemps,
Le front collé contre leurs bouches,
Bercé par leurs seins éclatants ;
Mais toujours leurs baisers sans nombre,
Leurs rires radieux et beaux
M’éveillaient brusquement dans l’ombre.
On ne dort que dans les tombeaux ! » —