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Tant vous vous prodiguez, pour quelques coups perdus,
L’un et l’autre de coups certains et de morsures,
Tant les rouges ruisseaux coulant de vos blessures
Sont indistinctement mêlés et confondus !

Pourtant si je pouvais, un jour enfin, prétendre
À l’honneur d’acclamer le vainqueur du combat,
Je voudrais que ce fût l’idole qui tombât,
Et je ferais des vœux pour, toi, colombe tendre,

Pour toi, reine des cœurs, Poésie, en qui rien
N’est amer et qui viens me voir en ma retraite,
Plutôt que pour l’idole impure qui me traite
Comme un esclave et comme un misérable chien.