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Il ne faut pas que tu nous craignes,
Tous nos crimes sont expiés.
Descends des astres où tu règnes.
Nous voudrions baiser tes pieds.

Ô Femme éternelle, ô Sirène
Que nous entendions autrefois,
Descends dans la nuit souterraine,
Nous enchanter avec ta voix.

Laisse rire les autres hommes
Et descends vers nous qui souffrons,
Descends dans la nuit où nous sommes,
Et viens te poser sur nos fronts.

Ô Déesse à la voix sonore,
Éternelle Femme aux bras forts,
Nous voulons t’adorer encore,
T’adorer de l’amour des morts.

L’Homme sur la chair ténébreuse
Se rue ainsi qu’un animal ;
Ô Déesse, sois généreuse,
Ne rends pas le mal pour le mal.