Page:Froger - À genoux, 1878.djvu/103

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

LE CŒUR MOURANT


Raisonnons, s’il te plaît, ô mon cher cœur. Est-il,
Sur cette terre où tout cependant est si triste,
Un venin plus puissant, plus lâche, plus subtil

Que cet amour bouillant, formidable, égoïste,
À qui la belle Bien-Aimée au cœur de dieu
A soumis tout un an notre âme de trappiste ?

Le laudanum qui fait mourir, l’opium bleu
Et les poisons qui sont dans le cœur des vipères
N’ont pas cette puissance horrible ni ce feu.