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PRÉFACE


L’Encyclopédie littéraire qui a pour objet de mettre à la portée de tous, les œuvres des grands écrivains de tous les pays, en commençant par l’Orient, ne pouvait mieux s’ouvrir que par le volume sur l’Inde et l’étude de M. Charles Simond lui servant d’introduction. Cette entreprise, aussi vaste qu’utile, débute admirablement par un livre sur lequel les suivants n’auront qu’à se modeler. Du premier coup, en parcourant ces pages sur la littérature sanscrite, on est frappé par la clarté des expositions, par la forme littéraire, toujours élégante, d’une élégance toute classique et appropriée à l’histoire et à la critique. Et quelle méthode ! Quelles divisions toujours nettes répondant à toutes les exigences ! On sent que l’auteur a le sentiment et le goût des bonnes études historiques. Dans sa chaire, un professeur ne mettrait pas plus d’ordre et de lumière pour éclairer ou captiver ses auditeurs.

En lisant la Littérature sanscrite, on est à l’aise, en plein repos, car on comprend fort bien que le sujet est traité de main experte et avec une parfaite conscience. M. Charles Simond et son collaborateur, M. Georges Frilley, guidé par lui, comme il est facile de le voir, apportent, en effet, ici, ce qui manque peut-être le plus à nos modernes historiens, à nos créateurs de manuels : la conscience. Beaucoup de livres répandus dans nos écoles et dans l’enseignement supérieur ne contiennent que des à peu près qui ressemblent souvent à des inexactitudes. Ici, tout est sérieusement contrôlé et rien ne reste dans le vague. C’est dire que l’on gardera soigneusement dans le bon