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Wie sie sichan mich verschwendet,
 Bin ich mir ein wertes Ich ;
Hätte sie sieh weggewendet,
Augenblicks verlör ich mich.

Nun, mit Hatem. wär’s zu Ende ;
Doch schon hab’ ich umgelost ;
Ieh verkörpre mich behende
In den Holden, den sie kost 3.

Ma deuxième remarque vient compléter la théorie du rêve. Nous ne pouvons pas nous expliquer la production du rêve si nous n’admettons pas, à titre additionnel, que l’inconscient refoulé est devenu dans une certaine mesure indépendant du moi, de sorte qu’il ne se plie pas au désir contenu dans le sommeil et maintient ses attaches, alors même que toutes les autres énergies qui dépendent du moi sont accaparées au profit du sommeil, dans la mesure où elles sont attachées à des objets. Alors seulement on parvient à comprendre comment cet inconscient peut profiter de la suppression ou de la diminution nocturne de la censure et s’emparer des restes diurnes pour former, avec les matériaux qu’ils fournissent, un désir de rêve défendu. D’autre part, il se peut que les restes diurnes tirent, en partie du moins, leur pouvoir de résistance à la libido accaparée par le sommeil, du fait qu’ils se trouvent déjà d’avance en rapports avec l’inconscient refoulé. Il y a là un important caractère dynamique que nous devons introduire après coup dans notre conception relative à la formation de rêves.

Une affection organique, une irritation douloureuse, une inflammation d’un organe créent un état qui a nettement pour conséquence un détachement de la libido de ses objets. La libido retirée des objets rentre dans le