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MÉMOIRE COURONNÉ SUR LA DIFFRACTION. 373

N XIV

NOTE II.

EXPLICATION DE LA REFRACTION DANS LE SYSTEME DES ONDES [ ’ 1. La théorie des vibrations lumineuses est encore si peu connue, que nous ne croirons pas déplaire aux lecteurs en leur présentant d’une manière succincte IVxplication quelle donne des lois de la réfraction.

Les partisans les plus télés du système de l’émission ne peuvent nier la supériorité de l’autre, quant aux résultats, c’est-à-dire aux formules qui en ont été déduites. C’est la théorie des ondulations qui a révélé au docteur Young des relations numériques si remarquables entre les phénomènes de l’optique les plus différents ; c’est elle aussi qui a fait connaître les lois générales de la diffraction . que la simple observation n’aurait pu jamais découvrir, et les véritables principes de la coloration des lames cristallisées. On a reproché à cette théorie le vague de ses explications, qui conduisent cependant à des formules confirmées par les faits ; et quoiqu’elle calcule la marche des rayons réfractés dans un grand nombre de cas où ils suivent des lois beaucoup plus compliquées que la loi de Descartes, on a prétendu qu’elle ne pouvait pas encore expliquer celle-ci d’une manière satisfaisante : c’est ce que nous allons tâcher de mettre le lecteur à portée de juger lui-même.

2. Nous rappellerons d’abord en peu de mots les définitions et les principe.* nécessaires à l’intelligence de la démonstration.

Lorsqu’un ébranlement est excité dans un point d’un fluide dont l’élasticité est uniforme, l’ébranlement se propage avec une égale promptitude en tout sens, et forme ainsi des ondes sphériques dont ce point est le centre. Nous appelons surface de Fonde la surface sur tous les points de laquelle l’ébranlement arrive au même instant, ou, en d’autres termes, la réunion de tous les points qui éprouvent simultanément un mouvement correspondant à la même époque de l’oscillation du moteur, telle que celle où sa vitesse est nulle ou atteint son maximum. Cette surface est sphérique dans le cas particulier que nous considérons ; mais elle peut affecter un»autre forme et devenir ellipsoïdale, par exemple, quand l’élasticité du milieu n’est l '> Celle note est la reproduction textuelle, à quelques variante* près, d’un article inséré au Bulletin de la Société philomathique (octobre i8«i), et au loroe XXI des Annales de chimie et d. physique, p. 995 (cahier de novembre i8aa).