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COMPLÉMENT AU I" MÉMOIRE SUR LA DIFFRACTION. 51 ià. J’ai cru devoir présenter ces résultais qui, malgré le peu N" IV. d’exactitude des trois premiers, s’accordent encore assez avec la théorie pour lui servir d’une preuve nouvelle. Car il est à remarquer que je n’ai employé dans ma formule aucune constante déduite d’observations du même genre, et que j’ai tiré de la table de Newton la valeur de d dont je me suis servi.

15. Parla méthode que j’ai suivie il était difficile d’arriver à des résultats plus exacts ; car à une distance de £",77 mon œil ne pouvait guère être sensible à un millimètre de différence dans la position du carton blanc. On arriverait à une plus grande précision, sans doute, en mesurant les angles avec un cercle répétiteur. Mais la grosseur sensible des fils les plus fins que l’on puisse employer, leurs inégalités, et la difficulté de déterminer bien exactement leur point de concours, empêcheront toujours d’obtenir des résultats qui s’accordent parfaitement avec la théorie, et ce n’est qu’au moyen dos surfaces rayées, qui présentent des phénomènes absolument semblables, qu’on pourra parvenir, dans ces sortes d’expériences, à une exactitude suffisante.

16. Pour achever de répondre aux objections que je me suis faites dans mon premier Mémoire, il me reste à expliquer, par la môme théorie des vibrations et de l’influence des rayons les uns sur les autres, le phénomène des anneaux colorés, dans le cas des incidences perpendiculaires, et dans celui des incidences obliques. 17. Si après avoir placé une lentille peu convexe sur un verre plan, on observe les images de la flamme d’une bougie réfléchie par ce verre et par la deuxième surface de la lentille, on voit les anneaux colorés se former aussitôt que les deux images se rencontrent ; et les anneaux sombres sont d’un noir si intense, qu’il est aisé de juger que l’œil ne reçoit, dans cette direction, ni les rayons renvoyés par le verre plan, ni ceux que réfléchit la seconde surface de la lentille. En supposant aux molécules lumineuses des accès alternatifs de facile réflexion et de facile transmission, Newton a bien fait voir comment celles qui ont passé de l’autre côté de la lentille peuvent être réflé- 7-