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mois de Février, pour l’exécution duquel nous avons ordonné que toutes lettres nécessaires seroient expédiées.

A ces causes, de l’avis de notre Conseil qui a vu ledit arrêt ci-attaché sous le contre-scel de notre chancellerie, nous conformément à icelui, avons par ces présentes signées de notre main, dit et ordonné, disons et ordonnons, voulons et nous plait que ledit Antoine Dagincourt, en faveur duquel nous confirmons d’abondant le privilège exclusif de la Manufacture Royale, des glaces à miroirs à lui accordé, pour le temps qui reste à expirer, des 3à années portées par les Lettres Patentes du 23 octobre 1702, confirmées par celles du 31 janvier 1706, 10 août 1711 et 16 août 1718 et arrêts du Conseil rendus en conséquence, continue le dit privilège exclusif pour autres trente années à compter du jour que celui porté par les Lettres Patentes du 23 octobre 1702 expirera. Et en conséquence, voulons et ordonnons que pendant tout ledit temps la seule Compagnie dudit Dagincourt puisse fabriquer dans toute l’étendue du royaume, pays, terres et seigneuries de notre obéissance, des glaces à miroirs et à lunettes, bandes, moulures, et bordures, de tout volume et de toutes couleurs, unies et figurées avec faculté à la Compagnie dudit Dagincourt, de faire et fabriquer des cristaux, verres blancs et de toutes sorte d’ouvrage de grosse et de petite verrerie, concurremment avec ceux qui en ont obtenu les privilèges, le tout par tels ouvriers que bon lui semblera, nobles ou roturiers, à son choix, tant à souffler qu’à couler, et de quelque manière qu’on les puisse fabriquer, et de faire tailler, doucir et de polir lesdites glaces conformément aux dites lettres du 23 octobre 1702 et autres du 15 octobre 1695, données en interprétation de celles du 1er de la même année, à l’effet de quoi, nous accordons audit Dagincourt et à sa Compagnie la continuation dudit privilège pour ledit temps de trente années, à commencer au jour ci-dessus marqué, exempt de toutes charges. Faisons défense à toutes personnes de faire rentrer dans le