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qu’elle abandonna à celle de Dagincourt qui en devint propriétaire incommutable, au moyen de la cession et du paiement des sommes qui en étaient le prix. L’arrêt du Conseil qui reçut les offres de la Compagnie de Dagincourt et qui régla toutes les conditions du nouveau privilège est du 22 août 1702. Les lettres patentes dont cet arrêt fit revêtu sont du 23 octobre suivant, et le privilège exclusif pour la fabrique des glaces et miroirs et autres ouvrages de verrerie, porté par le même arrêt et par ces mêmes Lettres Patentes, est pour trente ans, avec les mêmes exemptions franchises, facultés et prérogatives accordées aux précédentes Compagnies par Lettres Patentes de 1665, 1688, 1693 et 1695. Toutes ces exemptions qui sont générales et s’étendent sur toutes sortes d’imposition sont distinctement qui sont générales et s’étendent sur toutes sortes d’imposition sont distinctement expliquées dans les Lettres Patentes du 23 octobre 1702 et ont été confirmées en différents temps, savoir sous le règne du feu Roi par ses Lettres Patentes du 23 octobre et ont été confirmées en différents temps, savoir sous le règne du feu Roi par ses Lettres Patentes des 31 janvier 1706 et 10 août 1711 et par les arrêts de son Conseil des 1er 1669, 23 juin 1705, 18 février 1710 et 17 janvier 1711 et par nos Lettres Patentes du 6 août 1718 qui portent une confirmation expresse du privilège de la Manufacture Royale des glaces, et des exemptions y attachées en faveur de Dagincourt pour le temps qui restait à expirer du dit privilège ; et ce nonobstant les articles 4 et 5 de l’édit du mois d’août 1717 portant révocation de tous les privilèges et exemptions particulières y énoncées. Ledit Dagincourt et la Cie formée sous son nom, jouissant de ce privilège depuis le 22 octobre 1702 nous auraient représenté que ce n’a pas été sans essuyer bien des pertes, bien des calamités et de circonstances d’autant plus fâcheuses peur eux que le commerce des glaces est différent des autres, et ne se peut soutenir que dans le temps d’une pleine et parfaite abondance ; qu’aussi osent-ils dire avec la confiance qu’inspire la vérité, que si, malgré tout ce qu’ils ont essuyé de temps fâcheux, la Manufacture dont l’Administration leur a été confiée, subsiste encore aujourd’hui, et