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comme il est presque impossible que deux Compagnies, qui font un commerce de même nature ne se détruisent réciproquement, soit en se débauchant des ouvriers, soit en augmentant à l’envie le prix des matières, la jalousie qui divisa la Compagni de Bagneux et celle de de Thévart, et les suites que eut leur division, furent cause qu’on ne trouva point d’une autre moyen pour empêcher leur ruine, que de les unir et d’en faire une seule et même compagnie sous le nom de François Plastrier, auquel il fut accordé un nouveau privilège pour trente ans, par arrêt du Conseil du 19 avril 1695 revètu de lettres patentes du 1er mais suivant, qui portent les mêmes exemptions, franchises et prérogatives que les précédentes. Cette union fut antérieure de plusieurs années, à l’expiration des deux autres privilèges qui furent révoqués et annulés par celui accordé à Plastrier. La régie de la Compagnie de ce dernier ne fut pas heureuse, et ne put soutenir cet établissement. Elle contracta des dettes considérables, qui en l’année 1702 montaient à 1 300 000 livres, et qu’elle se trouva absolument hors d’état d’acquitter. Les fourneaux de ses fabriques furent éteints, la plus grande partie de ses ouvriers fut congédiée et l’on commençait à craindre qu’en allant chercher du travail dans les pays étrangers, ils n’y portassent avec aux un secret avantageux au public et à l’Etat ; lorsque le Compagnie qui existe aujourd’hui sous le nom d’Antoine Dagincourt, formée par les ordres du feu Roi, se présenta, le privilège de Plastrier fut cassé et supprimé du consentement exprès et par écrit des associés sur ce privilège et il en fut accordé un nouveau à Dagincourt exempt et il en fut accordé un nouveau Dagincourt exempt de toutes charges, ce sont les termes dans lesquels il est conçu ; car à l’égard des 1 960 000 livres que Dagincourt quels s’engagea de payer de payer, partie à François Plastrier et partie aux anciens associés sous son nom, ce fut pour la valeur de tous les effets, terrains, bâtiments, ustanciles, glaces, billets, titres, papiers et actions rescindantes et récitoires, qui appartenaient à le Compagnie de Plastrier et