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Lorsqu’on a franchi la porte d’entrée de ce premier ouvrage, et qu’on est entré dans la première cour, on voit à main gauche , sur une des pierres de la muraille, la devise bretonne e va Doe (pour eh ! va Doue, ô mon Dieu !) grossièrement sculptée en relief et en caractères majuscules gothiques. C’était la devise des seigneurs de Tonquedec.[1]

Un pauvre paysan, auquel on a permis de s’établir dans une des tours du ravelin, et qu’il habite en qualité de concierge ou plutôt de gardien de ces beaux restes de l’antiquité du moyen âge, me fit voir plusieurs ossements et un crâne humain, qu’il avait déterré en labourant le petit jardin qu’il cultive dans la cour. Il me présenta aussi quelques pièces de petites monnaies de cuivre trouvées de la même manière ; mais elles ne remontaient pas au-delà des règnes de Henri IV et Henri III.

Lorsqu’on est dans cette première cour, on découvre en plein la façade principale et la grande porte du château. Cette porte est voûtée en ogive, et pratiquée selon l’usage entre deux fortes tours. Elle était comme celle du ravelin, fermée par une herse et un pont levis ; à côté est une petite porte ou guichet pour les rondes.

  1. Le nom de Tonquedec me semble être une contraction de celui de Tronquedec ou plutôt Traoûn quedec, plus conforme à l’idiôme Breton.